Le
choix pédagogique de notre école : l'éveil
de conscience doit se faire en douceur.
Le
but de tout voyage initiatique ou spirituel est
de se reconnecter à une autre partie de soi,
plus profonde. Et la méditation nous y aide.
Nous
retrouvons dans toutes les techniques de méditation
des règles plus ou moins sévères
ou rigoureuses, très souvent utiles, certes,
mais qui parfois frôlent, à notre avis,
le dogme (certitude admise sans preuve) et le conditionnement.

Or
pour nous, enseignants de méditation au centre
Ananta, la méditation
est la voie royale pour se libérer des conditionnements
et autres "implants" mentaux. Alors, vouloir
atteindre cet état modifié de conscience
qu'on appelle méditation par le biais de conditionnements
est tout simplement pour nous un non-sens ! Seule
la liberté peut conduire à un état
de paix intérieure et de sérénité.
Et la liberté ne peut s'acquérir par la
contrainte ou les règles imposées. Cela
n'exclue évidemment pas une grande rigueur et
une sérieuse discipline dans la pratique de la
méditation, sans lesquelles aucun résultat
ne serait possible.
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Sur
le plan pratique, imposer à des occidentaux 10
heures de méditation assise (vipassana), 20 heures
par jour pour certaines techniques, ou plusieurs heures
de zazen, ou encore modifier subitement le régime alimentaire
et les heures de sommeil, tout cela nous semble brutal
voire violent, ce n'est pas à
notre avis la bonne méthode. Beaucoup d'occidentaux
rejetant le laxisme de notre société se
dirigent vers des pratiques quelque peu extrêmes,
pour ne pas dire dans certains cas, extrêmistes
voire sectaires, recherchant ainsi une sorte de difficulté
et parfois d'auto-punition résultat de leurs
déséquilibres psychiques. Dans ces cas-là,
le remède est très souvent pire que le
mal, et ces personnes accentuent leurs problèmes.
Certains sont alors encore plus perdus et déconnectés
de la réalité. Or, la finalité
de la pratique méditative n'est pas de se couper
de la réalité, mais d'apprendre à
la distinguer des mécanismes mentaux de l'illusion
(maya). Telle est la force de l'enseignement bouddhique.
(Lire
les témoignages de visiteurs d'Ananta)
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Les
pratiques extrêmes et de courtes durées qui
n'ont pas longuement été conscientisées au
préalable, font courir à notre avis des risques de
déséquilibres psychiques et mentaux importants aux
méditants occasionnels. C'est pourquoi, nous ne voulons pas
brusquer les choses et nous privilégions une méthode
douce et progressive. L'important est de pouvoir analyser les changements
qui peuvent s'opérer grâce à la méditation
dans le discernement et non dans l'émotionnel
ce qui parfois peut conduire à la divagation ou aux délires.
Le rôle de votre maître de stage sera à cet égard
déterminant. L'important est de lui poser toutes les questions
que vous souhaitez sans tabous, mais seulement aux moments prévus
pour cela. Car le travail de développement personnel peut
aussi se faire à l'insue de votre mental et de votre volonté,
sans qu'une intervention extérieure ne soit nécessaire.
Nous
l'avons dit, certes, une forme de rigueur dans la pratique de la
méditation est indispensable. Car vouloir
atteindre l'éveil de conscience sans rien modifier
à ses comportements, à ses croyances,
à ses pensées, n'est évidemment
pas possible. Mais pour nous, rien ne doit se faire
sous la contrainte, dans la privation ou dans le dogmatisme
religieux, sectaire, politique... Pas plus d'ailleurs
que dans l'agnose ou l'athéisme, autres formes de
croyance.
Toute
croyance dogmatique ou non, n'est qu'une forme de pensée.
Une fabrication mentale, qui demeure active (vivante) tant qu'elle est alimentée
en énérgie (connexions neuronales). Cette
forme-pensée n'est que le reflet de l'intériorité
de l'être, de son système de valeurs établi
sur ses propres expériences et surtout sur le
mode d'interprétation de ses expériences. (lire
la suite)
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